Chronique d'un abris bus
Placé tout près du téléphone
Souvent les clameurs en résonnent
Et parfois, de mes voisins les plus proches
On n'entend que des reproches
Avec mes trois pans et mon toit
Tous les ans l'on me nettoie
Dans la nuit douce, sur mon banc
Naissent peintres et amants.
Que de jolies phrases pleines de poésie
Contrastent avec ses mots interdits,
Sans parler des tags insultants
Qui riment avec les refrains chantants.
Le Maire et les conseillers sont venus me voir,
Leurs réflexions ne me donnaient pas d'espoir
Pour commencer, retirons mon banc,
Ont-ils décidé pour le moment.
Vous les jeunes, mes amis,
Si vous me redonniez vie,
Je vous ai tant protégés et aimés
Avec vos idées, redonnez-moi ma raison d'exister.
Poème d'Olivier Mourgues Janvier 2001
Publié dans l'Echo des Marmottes.